Abstract
Au cours des dernières décennies, la littérature sur les déchets s’est développée dans deux directions principales. Partant du principe que les déchets sont une catégorie naturelle dont nous devons « nous débarrasser », les études sur la gestion des déchets et leur durabilité proposent principalement des solutions : par exemple, la proposition des 3R - recyclage, réutilisation et réduction - ou l’« économie circulaire ». Quant à la littérature scientifique sur les déchets, elle adopte d’emblée une position plus critique et favorise une approche relationnelle des déchets. Notre objectif est de faire dialoguer ces deux principaux courants de recherche en présentant deux études de cas menées au sein de communautés autochtones du nord de la Russie. Non seulement nous mettons en lumière les préjugés cachés de la notion d’économie circulaire ainsi que d’autres pratiques « innovantes » de résolution des problèmes dans la littérature sur la gestion des déchets, mais nous proposons également d’accorder une plus grande attention aux pratiques non hégémoniques en matière de déchets au sein de l’autochtonie, qui sont souvent négligées dans les travaux sur la gestion des déchets et les études sociales.
Translated title of the contribution | Nothing Is Lost: Sustainable Development in the Practices of Indigenous Communities in the Russian North |
---|---|
Original language | French |
Pages (from-to) | 301-324 |
Number of pages | 24 |
Journal | Slavica Occitania |
Volume | 58 |
Publication status | Published - 2024 |